INAUGURATION DES 6 SCULPTURES EN ACIER REALISEES PAR LE COLLECTIF METROPOLE ART POUR LA VILLE DE GLISY

 

26 ET 27 NOVEMBRE 2016

 

Inauguration des 6 sculptures du village en compagnie des cracheurs et danseurs de feu des Ecorcheurs d'Amiens.

 

Rendez vous à 16h à l’église de Glisy.

 

Déambulation et découverte festive.

 

Vers 18h vernissage de la grande exposition à l'Espace St Exupéry.




LES ARBRES EN SCULPTURE

La commune de Glisy privilégie depuis plusieurs années la mise en valeur de son patrimoine et accorde une attention toute particulière à la Culture en général. L’année 2010 a vu l’ouverture du centre métropolitain Antoine de Saint-Exupéry et dans la foulée, après l’inauguration de la salle archéologie (dépôt du Musée de Picardie  concernant les fouilles sur le territoire de Glisy),  la salle d’arts a mis en place sa première exposition. Première sortie des Stylites de Patlune (Patrick Nuël plasticien résidant à Glisy devenu depuis lors membre du collectif Métropole Art). Désormais chaque mois,  la salle d’arts s’ouvre sur une nouvelle exposition et permet à toutes et tous, écoliers, parents (les salles constituent l’entrée de l’école), habitants ou promeneurs passant par la rue du Vert Bout la  découverte d’un artiste et de ses créations. Une exposition collective permet, le dernier week-end de novembre au sein de l’Espace Saint-Exupéry,  la rencontre des artistes entre eux et l’accueil d’un  très large public.

 

C’est donc tout naturellement que l’ouverture d’ateliers d’artistes du Collectif Métropol’Art, à l’initiative du Conseil Régional de Picardie, a pris place en septembre/octobre 2015 dans la salle des assemblées et la galerie de la mairie (la salle d’arts étant trop petite pour une telle exposition): L’oiseau et nos imaginaires.

 

De l’oiseau à l’arbre, il n’y a qu’un battement d’ailes et le collectif a pu proposer son projet de sculptures extérieures « l’arbre » au cœur de la commune.

 

L’arbre : un lien très fort pour Glisy, unissant les bords de Somme, le marais et le village. L’arbre respecté, replanté, sa place repensée comme indispensable dans un village à l’âme verte. Alors comment ne pas se passionner pour une telle idée ?

 

Un cheminement esthétique, une déambulation artistique liant le nord au sud, l’est à l’ouest. Des pauses sur les lieux stratégiques du village, le tout nouveau centre bourg et la mairie, l’église et son parc autour du monument aux morts, le centre culturel, les nouvelles résidences… Des haltes et des respirations visuelles pour petits et grands Gliséens ou promeneurs extérieurs au village, des sollicitations à la création pour tous, notamment pour les jeunes élèves s’exerçant à la pratique des arts visuels et ayant leurs propres projets, sculptures « chaises », détournement d’un piano désaffecté provenant du conservatoire.

 

C’est pourquoi, cette poussée d’arbres sculptures est proposée  afin d’associer Petits et Grands, Profanes ou Experts, à ce projet original que propose le Collectif Métropole-Art .


Francine HOURIEZ - Témoin de nos vie

L’arbre qui se trouve en arrière-plan symbolise le temps qui passe et la stabilité. Il correspond au village, implanté depuis des générations dans ce lieu. Dans le haut de l’arbre, l’oiseau posé sur les branches ressemble aux habitants qui s’y sont installés, désireux d’y passer leur vie. La partie avancée de l’arbre semblable à un visage regarde les habitants vivre.

 

L’oiseau et les pieds, au premier plan, traduisent le « va et vient » d’une population installée pour une période plus ou moins longue dans le village. Les racines emmêlées et colorées montrent qu’il fait bon vivre dans ce lieu où les villageois apprennent à se connaitre lors des manifestations, à l’école ou en pratiquant du sport. Ils finissent par se parler, se mélanger, s’apprécier et parfois devenir amis.

 

Il m’a fallu du temps pour arriver là-haut

Maintenant j’admire le monde, la vie, les oiseaux.

Pour embellir mon village, je prépare mes couleurs

Mes racines en sa terre y puisent le meilleur.

 

Ma vie s’écoule au rythme des saisons

Et j’observe tranquillement l’horizon

Par les jours d’été inondés de soleil,

Lorsqu’à mes pieds, vous tombez de sommeil,

Mon feuillage demeure immobile.

Je vous contemple et je vous vois fragile,

 

J’admire le monde d’en haut,

C’est mon plus beau joyau.

Sous l’écorce ma sève vous livre un message,

Je vous transmets ma force à travers mon image

Si vous avez de la peine si vous avez des ennuis,

Regardez vers le haut même si le ciel est gris

 

La vie est une belle aventure

Sans aller loin, regardez la nature

Je vous offre à vous passant,

Le passé et le présent.




Anne-sophie buratto - L'EFFET PAPILLON

Si un seul battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut provoquer une tornade au Texas, qu’en est-il à l’échelon intergalactique et à l’échelle du temps ?

Qu’en est-il de tous les battements d’ailes, passés ou à venir ?

 

Papillon, symbole universel du « passage » de la mort apparente à la vie Majuscule, dans la beauté majestueuse de ses ailes enfin déployées…

 

Papillon, métaphore assumée ouvrant les portes de la renaissance puis de l’immortalité, et partant : de l’amour éternel et de la joie…

 

Papillon : c’est notre vaisseau spatial, paradoxe entremêlant ténèbres et lumière…

 

Prenez place dans la navette-Papillon !

La traversée sera longue et obscure, qui nous mène vers un nouveau monde encore illusoire de tolérance…

 

Un monde lumineux, sans guerre, ni haine, ni barbarie…

Un monde aux antipodes d’une société corrompue par le pouvoir et l’argent…

Un monde fragile comme une aile de papillon…

 

N’est-ce qu’un rêve ?

Pourtant, ne peut-on imaginer qu’un battement d’ailes ne puisse aussi contrarier la tempête, éviter le cataclysme, endiguer le tsunami ?…



Martine HENOCH - L'arbre jaune

 

 

Au pied de cet arbre,

asseyez-vous quelques instants et fermez les yeux.

Laissez-vous emporter par le souffle du vent.

Imaginez : une forêt multicolore, extraordinaire,

des arbres géants aux arabesques épurées,

aux feuilles délicates, translucides, démesurées,

qui vibrent comme une aile sous la brise légère.

Promenez-vous dans ce monde irréel composé de gouttes d’eau.

Peut-être pourrez-vous y apercevoir des oiseaux,

des fleurs, des papillons, étranges et touchants.

Laissez-vous envahir, osez l’apesanteur,

l’apaisement et la beauté venue d’ailleurs,

Laissez-vous surprendre loin de vos rivages.

Un autre monde s’ouvre à vous.

Et si vous composiez la suite du voyage ?


Roxane CARLU - L'arbre à voeux



Gilbert LEFEUVRE - L'offrande musicale

L’élaboration d’une sculpture a toujours une période transitoire entre la pensée et sa confirmation par la matière. Etre sculpteur et musicien installe automatiquement dans mon travail un conflit et une complicité qui tentent inlassablement d’interroger un comportement et un langage qui sont pour moi indissociables. Par-delà la correspondance entre les arts et les tentatives systématiques d’analogie, on désir est de me projeter dans des tensions plastiques et sonores afin d’en élargir le débat et d’accepter les concepts de temps et d’espace.

Deux langages qui sont nécessairement complémentaires tant sur le plan de l’interprétation visuelle que sonore, refusant ainsi, toute séparation schématique.

Dans l’offrande musicale, les volumes les plans et les lignes des instruments semblent appeler le mouvement et insister aux gestes de toucher et de jouer.

Cette relation montre bien que les rebondissements entre plusieurs modes d’expression artistique ne sont pas prêts de s’interrompe. Bien au contraire l’offrande musicale est l’annonciation d’une promesse et d’un commencement.


 

 

 

 

Le thème musical dans cette sculpture est la recherche de l’accord dans le plaisir et les charmes de la vie. L’offrande musicale associe étroitement le temps musical et l’espace du paysage sous une apparence de divertissement. L’offrande musicale est présentée comme dans un spectacle idéalisé, codifié à des relations humaines proches de la comédie italienne.

Perché au plus haut de son arbre magique, l’oiseau clown écoute religieusement cette offrande musicale, s’intégrant pleinement à l’environnement.

 

 



Patlune - L'arbre mécanique

L’arbre mécanique traduit la tentation qu’a l’homme de maîtriser son environnement, une maîtrise basée sur la science et la technique. Sous l’aire de l’anthropocène (époque géologique où l’action de l’espèce humaine serait une véritable force géophysique agissant sur la planète), il lui incombe de remédier au désastre écologique annoncé.

 

Qu’en est-il de cette nature? Que reste t-il de naturel?

 

Enfant de la nature ou démiurge, c’est à l’homme de construire un nouvel Eden.